
Entrevue
Martine : L’an passé, à pareille date, toi et
la troupe de Star académie étiez en plein pendant la Tournée Star académie. Une
année plus tard, tu nous présentes ton tout premier single ’’Bohème’’.
D’abord
félicitation, c’est vraiment une très très belle chanson!
Andréanne :
Merci beaucoup!
M :
Par contre, l’étiquette de Star académie reste longtemps collée aux
participants de l’émission. Toi, est-ce que tu dirais que tu es un peu tannée
qu’on te parle de Star académie?
A :
Non pas du tout! J’ai adoré ça. Je te dirais que ce n’est pas une étiquette. C’est
plus un genre de tatouage, un tatouage sur le cœur. Moi, je me suis fait de
supers bons amis. J’avais peut-être un peu peur d’être confrontée à certaines
choses qui me demanderaient d’être autre chose que ce que je suis, mais j’ai
été moi-même pendant toute l’aventure. Je n’ai fait que mes chansons. Je ne
regrette absolument rien. Donc, ce n’est pas une étiquette, mais plutôt un tatouage
que je me suis fait faire et j’en suis bien contente.
M :
Une marque à vie en fait! Un beau tatouage! Qu’est-ce que cette aventure-là t’a
appris sur toi en tant que femme et sur toi en tant
qu’auteure-compositeure-interprète?
A :
Star académie m’a donné beaucoup confiance en moi. C’est sûr que quand tu
reçois le feed-back des gens qui disent ‘’On aime ça ce que tu fais!’’ C’est
une bonne dose de confiance. Ça m’a donné de l’énergie pour faire cet album-là
et ne pas trop me soucier de la réaction des gens. Il y a beaucoup de personnes
qui me suivent sur Facebook, puis j’ai l’impression que même si ce n’était pas
à la hauteur, ils aimeraient ça quand même. Donc, c’est rassurant! Et en tant
qu’auteure-compositeure, Gregory Charles m’a appris à être plus disciplinée au
niveau des notes. Souvent, je composais et je voulais vraiment mettre le texte
de l’avant, sans nécessairement faire attention à ce que la mélodie soit
vraiment très précise. Donc, il m’a appris à ce que chaque mot soit sur une
note très précise. J’ai aussi appris que je suis vraiment plus une auteure-compositeure
qu’une chanteuse. J’ai vraiment plus de Fun à chanter mes propres chansons.
M :
J’imagine que tu en as plus d’un, mais quel serait ton plus beau moment que tu
as vécu à l’académie?
A :
Il y en a eu tellement! Mes moments préférés ont vraiment été les petits
moments très simples à l’académie. Comme quand moi et Jason, on a fait un
bonhomme de neige dehors; Que moi, Bryan et François on a créé un jeu de
mini-putt avec une spatule. Vraiment, la vie entre amis! J’ai vraiment beaucoup
aimé ça! Je suis une fille qui est zéro matinale, mais à l’académie on se
levait à 7h et j’étais toujours la première levée, tout le temps de bonne
humeur. J’ai tripé! Sinon, pour ce qui est des spectacles du dimanche, moi, mes
performances préférées ont vraiment été de chanter avec Stromae, Jean Leloup,
Vincent Vallières et Mika… Ce sont vraiment mes 4 coups de cœur.
M :
Au contraire, est-ce qu’il y a des choses que tu as trouvées plus difficiles
pendant ton aventure?
A :
La fatigue. Je suis restée jusqu’à la fin dans le fond, parce que la dernière
semaine, ils nous ont ramenés. Donc, je suis sorti le lundi et le mardi j’y
suis retourné. Vraiment, la dernière semaine on devait être plate à regarder.
(rires) Dès que j’avais deux secondes, je me couchais. J’étais vraiment vidée!
M :
Tu as été en relation avec Olivier, tout le monde le sait. Comment tu as trouvé
l’expérience de vivre une relation amoureuse qui est médiatisée?
A :
Je ne le referais pas! Je pense qu’il fallait qu’on le fasse pour le savoir. Ça
met beaucoup de pression. N’empêche que ça n’a pas été négatif. Comme je te dis,
je ne le referais pas pour plein de raisons, mais en même temps, je suis
contente de l’avoir fait et les gens ont été vraiment gentils. On a eu que de
bons commentaires, les gens sont sweets, les journalistes aussi. Tout le temps
supers gentils avec nous. Je ne le regrette vraiment pas. C’est juste que c’est
différent. Il faut que tu imagines que tout le monde sait tout de ton couple.
C’est la seule chose que tu as de privé, mais ça aussi tout le monde le sait.
M :
Donc, il n’y a plus d’intimité ou presque plus, du moins…
Aussi,
tu es porte-parole du Festival de la
chanson de Granby, (Qui aura lieu du 4 au 14 septembre prochain) Concours auquel tu as toi-même participé…
A :
Oui, en 2008 j’y ai participé.
M :
Qu’est-ce qui t’a donné envie de dire oui à cette invitation-là?
A :
Je n’ai pas hésité deux secondes! Je suis une fille de Granby et le Festival de
la chanson, je le suis depuis vraiment longtemps. Mes parents et moi, on est
famille d’accueil depuis 12 ans, je pense. J’ai été placière, artiste invitée,
j’y ai participé aussi. Donc, je le connais vraiment comme le fond de ma poche
ce festival et je l’aime beaucoup! Je l’aime d’amour! Donc, je n’ai pas hésité
deux secondes, il fait partie de moi, ça
allait de soi que je le représente.
M :
Tu es une très bonne représentante!
A :
(rires) J’ai toujours été une genre de porte-parole officieuse. J’en parle tout
le temps de toute façon, parce que j’aime ça ce festival-là. Cette année, j’ai
juste le titre officiel!
M :
Peux-tu nous parler un peu du spectacle Jamais
trop tôt?
A :
Oui! Le spectacle Jamais trop tôt
ça commence dans les écoles. Il y a des élèves qui écrivent des textes. Ensuite,
il y a, je ne suis pas certaine c’est combien, une trentaine peut être de ces
textes-là qui sont choisi et sont envoyés à d’anciens participants du Festival
de la chanson qui vont composer la musique. Ensuite, il y a des auditions qui
sont faites pour trouver des chanteurs de 18 ans et moins qui vont interpréter
ces chansons-là, lors de la soirée Jamais
trop tôt.
M :
Et toi, comment t’es venu l’idée d’écrire et de composer tes propres chansons?
A :
J’ai trouvé une guitare dans mon sous-sol à quinze ans. J’étais une fille assez
renfermée. La première chose que j’ai faite quand j’ai trouvé la guitare, c’est
de prendre un vieux livre des Beatles. J’ai appris comment ça marchait les
accords, je les ai virés de bord et j’ai écrit ma première chanson. Donc, la
première chanson que j’ai jouée c’est vraiment une composition. (rires) J’ai
commencé en 2004, puis cette année-là, j’ai écrit une trentaine de chansons! Je
dis souvent que je les ai vomis tellement qu’il y en a qui sont sorti. (Rire)
La première année, j’ai vraiment découvert que c’est l’art qui me permettait le
plus de m’exprimer. Celui qui me convient le plus. Parce que, j’ai dansé le hip-hop
pendant longtemps mais, il y a une limite à comment on peut s’exprimer en
danse. La chanson c’est vraiment ce qui englobe toutes mes passions!
M :
Pourquoi as-tu choisi d’écrire en français? Est-ce qu’il y avait une raison
particulière?
A :
Oui et non. Je compose en français et en anglais, et si je savais parler
espagnol ou italien, probablement que je composerais dans ces langues-là aussi.
Je vois vraiment les langues comme des matériaux. Un peu comme un peintre qui
va prendre différentes couleurs. Moi, je prends différentes langues. C’est sûr
que j’ai un parti-pris pour le Français, parce que c’est ma langue maternelle
et que c’est tellement le fun à travailler! Quand je compose en anglais, c’est
plus les mélodies que je mets de l’avant et en français ce sont les textes qui
me plaisent le plus. J’essaie de faire des peintures avec mes chansons!
J’essaie de trouver des mots qui font des images. Je n’écrirais jamais dans une
chanson, Je suis triste, je vais plutôt dire ‘’ J'ai la tête entre les mains ou
mon plancher est mouillé’’. Je vais prendre une image et je vais la décrire et
non pas la nommer. J’ai du fun à faire ça J
M :
Et ça donne de très belles chansons! À la fin de l’été, tu vas lancer ton
premier album, qui est en fait ton deuxième parce que tu en avais fait un dans
le passé…
A :
Oui, en 2004. Justement après avoir vomi mes chansons, je les ai enregistrées.
C’était 200 copies que ma mère vendait à mon école secondaire dans le gymnase.
(Rire) Donc, on va dire que c’est le premier officiel!
M :
Donc, ton premier album officiel sortira
à la fin de l’été, qui comme tu disais est très attendu par le public. As-tu
déjà pensé au genre de lancement que tu aimerais avoir?
A :
La dernière idée que j’ai eue c’est, que j’aimerais peut-être faire ça dehors.
Je ne sais pas si ça se fait, mais comme c’est à la fin de l’été… Je suis
vraiment une fille d’été et de soleil et je me suis dit pourquoi pas. Ça va
permettre à plus de gens de venir. Je ne sais pas si ça va marcher, mais
j’aimerais ça.
M :
Ça serait vraiment bien, moi j’y serai sans aucun doute! À quoi peut-on s’attendre pour le premier album signé Andréanne A.Malette? Au niveau du son et
de l’ambiance?
A :
J’écoute beaucoup de musique en auto et je crois que ça se ressent dans
l’album. J’ai l’impression que ça va être un album de char. Le thème du voyage
et évidemment le thème de l’amour reviennent. C’est un genre de journal intime
de mes échecs amoureux. (Rire) Il n’y a pas trop de ballades, je pensais qu’il
en aurait plus mais finalement je crois qu’il y en a deux. Le reste, ce sont
vraiment des chansons pour taper du pied et bouger la tête, ça ne se danse pas
vraiment, on ne pourrait pas faire jouer ça dans un club, mais ça se grouille…
(rires)
M :
La chanson s’appelle Bohème. Qu’est-ce
qui est bohème chez toi?
A :
Ma façon de voir la vie! Je pense que j’arrive à être bohème parce que je sais
que j’ai une maison qui m’attend quelque part. Quand on sait qu’on a un chez-soi,
c’est plus facile de partir. Moi, j’ai ma famille et j’ai des gens qui seront
toujours là pour moi, donc c’est facile pour moi de partir avec un packsac. J’ai
toujours une place où revenir. Donc, oui je suis bohème dans ma façon de voir les choses, d’aimer voyager,
d’aimer les petites choses de la vie, de ne pas trop penser à l’apparence. Je
vais souvent au dépanneur en pyjama (rires). Donc, ma façon de me concentrer
plus sur les humains, la personne…
M :
Peux-tu nous raconter l’histoire derrière la chanson Bohème?
A :
C’est l’histoire d’une fille dans la mi- trentaine qui était une artiste et qui
est encore une artiste dans l’âme, mais, qui s’est casée dans un emploi 9 à 5
(mauvais choix de vie). Elle se souvient de son amour de jeunesse avec qui elle
était très bohème, avec qui elle faisait des road-trip et elle se met dans la
tête qu’elle va essayer de le reconquérir pour retrouver cette vie-là. Elle lui
dit : Si tu veux revenir, je pars avec toi, on va se refaire la vie qu’on
avait.
M :
Wow! C’est une belle histoire!
Tu
es plutôt présente sur les réseaux sociaux. Quels sont les avantages des
réseaux sociaux quand on lance une carrière ou un nouvel album? Comment ça peut
aider?
A :
Je ne sais pas si ça aide, probablement que oui! Moi, ce que j’aime des réseaux
sociaux c’est le contact direct avec les gens. J’ai le feed-back tout de suite.
J’ai des fans tellement cool, c’est incroyable! Ils m’écrivent souvent, je me
sens vraiment supportée. Donc, j’imagine qu’avant que les réseaux sociaux
arrivent peut être qu’il y a des artistes qui ont eu des plus gros downs que
les artistes d’aujourd’hui. Moi, si je ne feel pas je vais sur ma page Facebook
et j’ai plein de messages à lire qui m’encouragent. C’est très motivant les
réseaux sociaux et on sait tout de suite la réaction des gens. Comme quand j’ai
présenté Bohème. L’instant d’après, 4
secondes et tu as déjà plein de commentaires de gens qui aiment ça. Alors, c’est
vraiment encourageant. Je ne sais pas comment ça aide la carrière, mais je sais que ça aide l’artiste.
M :
Est-ce que tu dirais qu’il y a un côté sombre aux réseaux sociaux?
A :
Oui et non. Moi, je ne les utilise pratiquement pas. Je les utilise uniquement
pour ma carrière. Pour moi il n’y a pas de désavantage. Je sais qu’il y en a plein,
mais, pour une carrière artistique, je pense, qu’il n’y en a pas.
M :
Donc, tu n’as jamais vécu de moments moins agréables liés aux réseaux sociaux?
A :
Oui c’est sûr! Comme à l’académie on était comme séquestrés (rires)… Ce n’est
pas le bon mot, mais bref… Donc, on n’avait pas de contact avec l’extérieur. Quand
on est sorti, il y en a qui sont allé lire ce qu’on disait sur nous et c’est
sûr que ça rentre dedans parce que le monde ne se gêne pas pour dire des
mauvais commentaires. Mais, sur ma page à moi, il n’y a personne qui vient
m’écœurer et si ça arrive j’ai le pouvoir de juste effacer les commentaires.
C’est ma page donc je ne vais pas laisser un commentaire qui me fait de la
peine. Sur des sites comme Domaine bleu, où il y a beaucoup de gens qui passent
de Star académie et des différentes télé-réalités, tu es mieux de ne pas aller
lire. Donc, je pense qu’il y a des désavantages, mais que tu peux contrôler. On
a la possibilité de ne pas les lire, de ne pas s’en faire et de ne pas focusser
la dessus.
M :
En terminant, quels sont tes projets pour l’été? Je sais que tu es en spectacle
pour la fête nationale…
A :
Oui, en première partie de Vallières à St-Hubert, ça va être cool! Sinon, pour
les spectacles, c’est assez calme cet été. Il va peut-être avoir des choses qui
vont s’ajouter en cours de route, mais j’ai vraiment de la job d’album à finir.
Il y a le photoshoot et plein de petit peaufinages à faire… C’est plus long
qu’on le pense (rires) Je vais me concentrer là-dessus et si j’ai du temps
libre je vais me la couler douce en surf à la plage. Je vais relaxer un peu
avant l’automne rock n’ roll que je vais avoir!
M :
Merci beaucoup Andréanne! Je te souhaite beaucoup de succès avec ton premier
album et au plaisir de te rencontrer.
***Ceci est la transcription de l'entrevue téléphonique.
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