Nous avons découvert Sophie Pelletier lors de la dernière édition de Star Académie. La candidate féminine s'étant rendue à la finale, travaille actuellement sur son tout premier album. À l'aube d'un mois de juillet plutôt occupé, la belle a accepté de m'accorder cette entrevue. Quel plaisir de discuter avec elle!
Martine : Ça fait maintenant un peu plus d’un an que tu es sortie de Star académie. Dirais-tu que tu es un peu tannée qu’on te parle de Star
académie?
Sophie : Non, je ne suis pas tannée du tout. Je pense que c’est inévitable et puis ce
n’est vraiment pas négatif. C’est vraiment une grande chance que j’ai eu de
travailler avec des gens qui sont qualifiés dans le domaine, de connaitre
autant de personnes, d’avoir des expériences de scène mémorables et
extraordinaire. Je ne peux pas être tannée d’en entendre parler. C’est la plus
belle expérience qui m’est arrivée dans ma vie donc, de le partager avec les
gens et que les gens aient été témoins de ça je trouve ça vraiment formidable.
Il n’y a rien de négatif là-dedans.
M : Qu’est-ce que ton passage à Star Académie t’a
permis d'apprendre sur toi personnellement et professionnellement?
S : Ça m’a appris des choses positives et négatives!
J’ai appris que j’étais quelqu’un qui fonctionnait bien sous la pression. J’ai
aussi appris que j’avais des choses à travailler, par exemple mon
anglais. Aussi, ma capacité à faire des duos donc, de m’ouvrir peut-être plus
aux personnes avec qui je vais chanter et que je ne connais pas nécessairement.
Au niveau personnel, ça se rejoint beaucoup. Gérer la pression, de façon
personnelle je suis comme ça aussi. Ça m’a permis de développer ma confiance ça
c’est certain. Moi au départ, je ne croyais même pas entrer dans l’aventure. De
me rendre aussi loin ça m’a montré que des fois j’étais capable de plus que ce
que je pensais. (rires)
M : Félicitation, tu as vraiment eu un beau parcours!
Je voulais d’ailleurs te dire que tu étais ma candidate préférée à Star Académie 2012!
S : Ha merci, tu es gentille! Quand j’étais à
l’académie je ne savais pas trop, parce qu’étant donné que je suis une personne
qui prend un petit peu moins de place, dans les shows c’est vraiment là que je
prenais la place qui m’appartenait, mais
sinon je ne savais pas trop ce que les gens pensaient de moi. Le fait qu’à
l’académie on soit un peu enfermés si je peux dire, on ne savait pas trop ce
qui se passait à l’extérieur donc, c’était un bon défi pour la confiance d’être
laissé à soi-même comme ça.
M : J’imagine que tu en as plusieurs, mais quel a été
ton plus beau moment à l’académie?
S : J’ai aimé les moments où j’ai performé à la finale
des filles et à la grande finale. Ce sont des moments où il y a beaucoup d’adrénaline. On ne peut pas retrouver ça,
même quand on fait des shows. Là c’était Live! On était à la fin de l’aventure,
on était fatigués. Moi, ça me fait sentir en vie d’avoir des défis comme ça. Et
de bien réussir dans des conditions comme ça, c’est vraiment un des beaux
sentiments que j’ai ressentis à Star académie. C’est rempli de beaux moments ce
qu’on a vécu. J’ai adoré partager la
scène avec des gens, faire des ateliers
d’écriture… Quand Michel Rivard a chanté Lune
d’automne devant moi, je me cachais pour ne pas pleurer. Pour moi, c’est
une chanson vraiment importante. Des détails comme ça il en avait pleins chaque
jour. C’est innombrable le nombre de beaux moments qu’on a vécu là-bas. C’est
comme si on avait vécu 5 ans en 10 semaines.
M : Au contraire, qu’est-ce qui a été le plus difficile
durant cette aventure?
S : Pour moi c’est sûr que la vie commune ce n’est
pas quelque chose auquel je suis habituée et ni quelque chose que j’aime
particulièrement. J’aime ça avoir mon espace et ma bulle. (rires) Autant, j’ai
vraiment adoré les personnes qui étaient avec moi là-bas. Je garde un bon lien avec eux d’ailleurs, mais dans des circonstances pareilles : On ne dormait pas
beaucoup. Des fois, j’aurais eu besoin d’être isolée toute la journée pour
faire le point, mais ce n’était pas possible.
M : Si jamais, Star académie revient quel conseil
donnerais-tu aux jeunes qui voudraient tenter leur chance?
S : Je leur dirai d’y aller vraiment avec ce qu’ils
aiment et qui ils sont. Rester eux-même! Puis, si ça ne marche pas du premier
coup, d'y retourner. Parce que moi je suis
déjà allé faire les auditions et ça n’avait pas bien été. Je n’étais pas dans
un bon état d’esprit. Des fois, ça ne dépend pas seulement des capacités en
chants mais aussi de comment tu te sens. Donc, je leur dirais de ne pas lâcher
et de continuer. Un moment donné ça va finir par fonctionner, c’est inévitable.
M : Tu as été en relation avec Bryan Audet, comment
as-tu trouvé l’expérience de vivre une relation amoureuse médiatisée?
S : C’est sûr que c’est difficile. Je n’ai pas tenu à
faire d’entrevue quand tout ça c’est terminé, parce que je pense que rendu là
on peut avoir notre petit jardin privé. C’était normal que les gens le sachent parce qu’on est deux personnalités connues. C’est particulier, c’est dur à
décrire. Moi je suis une personne qui fait parler de moi tout le temps. (rires)
Même avant Star Académie, alors j’avais juste l’impression que ça se faisait à
plus grande échelle. Les gens ont été corrects avec cela que ce soit quand on a
annoncé qu’on était ensemble ou quand on a annoncé qu’on était plus ensemble.
Les gens ont toujours été respectueux par rapport à ça.
M : Lorsque tu étais à l’académie tu as déjà mentionné
que pour toi se serait dur de déménager à Montréal et de quitter ta ville
natale. Tu habites actuellement à Montréal, qu’est-ce qui t’a fait changer d’idée?
S : Je n’avais comme plus le choix. C’était maintenant
ou jamais. J’ai toujours hésité à le faire. C’est sûr que s’en venir ici avec
rien autour de moi, c’est diffèrent que s’en venir ici avec une boîte de
production qui est dans la même ville, avec des connaissances, des contacts...Ça fait juste me rapprocher du travail dans le fond. Ce serait peut-être possible
de le faire d’ailleurs mais, il fallait que je l’expérimente de toute façon. Là
je commence vraiment à y prendre goût. (rires) Je n'aurais jamais pensé aimer ça vivre à Montréal. Les gens me disaient, tu vas voir l’été va arriver et tu vas
aimer ça, et c’est vrai! Même que je trouve ça inspirant, parce que je suis
vraiment en déséquilibre. C’est vraiment une autre façon de vivre. Je regarde
autour de moi et il y a plein de choses qui m’inspirent. Mes voisins n’ont pas
la même réalité que moi. Moi, quand j’étais jeune je courais dans des champs de
blé, ici les enfants courent jusqu’à la clôture. (rires) Je prends le bon côté
que ça m’apporte d’être en déséquilibre. Je commence à reprendre toutes mes
bonnes habitudes et je me trouve bien finalement. C’est sûr que j’ai toujours
la possibilité d’aller chez ma mère où j’ai encore ma chambre d’enfant. J’ai
cette chance-là donc, ce n’est pas comme si j’étais complètement partie et que
je ne pourrais plus jamais retourner dans le Bas St-Laurent que je chéris et que
j’aime tellement! (rires) J’y vais d’ailleurs une fois par mois minimum. J’ai
des amis encore là-bas et même que cet été j’ai plusieurs shows dans le Bas-St-Laurent.
Donc, Tout le mois de juillet je vais être là-bas.
M : Qu’est-ce qui te manque le plus de ton coin?
S : Juste me promener dans les rues, c’est rassurant!
L’eau du bord du fleuve, l’eau salée. Le calme et vraiment tout ce que ça
procure comme sentiment. C’est drôle à dire ''Il me manque mon eau salée'' (rires) mais c’est ça quand même. Il y a des gens qui ne resteraient pas en
campagne, parce que ça manque de Nightlife et qu’ils se demandent ce que font
les gens. Moi, je me plais vraiment chez nous. J’ai des belles petites
habitudes campagnardes! (rires) J’ai le bonheur de vivre les deux, alors c’est ça qui est le ‘’fun’’.
M : On a eu la grande chance, lorsque tu étais à l’académie, d’entendre tes compositions. Comment t’es venu l’envie d’écrire et de composer
tes propres chansons?
S : C’est drôle que tu me poses cette question-là, parce
que dernièrement, moi-même je me posais la question. J’ai plusieurs points d’intérêts
et je me demandais d’où me venait l’écriture. Et tu vois, je suis tombée sur
des petits livres que j’ai écrits quand je devais avoir 9-10 ans, parce que je
faisais encore pas mal de fautes (rires), puis il y avait des textes, des débuts
de chansons qui parlaient du mystère de la vie. C’était très philosophique.
C’était vraiment nul mais ce n’est pas grave. Ça date de loin. J’ai toujours
aimé la poésie, le Français. J’ai toujours écrit avec plaisir. Donc, de mêler
ces deux passions-là je trouve que c’est parfait.
M : Est-ce que tu composes uniquement en français quand
tu écris tes chansons?
S : Oui, parce que mon anglais n’est pas assez fort. Des
fois j’essaie, mais je pense que je n’ai pas assez de vocabulaire. D’ailleurs,
je veux faire des cours d’anglais bientôt alors peut-être que ça viendra.
Présentement, je suis en train d’extensionner mes ‘’skills’’! (rires).
J’apprends des nouveaux instruments. Là, j’essaie de perfectionner ma guitare
et je veux perfectionner mon anglais aussi. Ce sont mes prochains objectifs!
M : Tu travailles actuellement sur ton premier album
depuis ta sortie de Star Académie.
À l’étape où tu es présentement qu’est-ce qu’on peut savoir
sur ce premier album?
S : À
l’étape où je suis rendu, je me rends compte que l’album va prendre plus de
temps que j’avais pensé. Je me fais à l’idée en me disant que c’est mieux de
faire quelques choses de bien maturé. Présentement, je suis en train d’écrire
une chanson par jour. Il faut que j’en écrive 100, c’est mon objectif qu’on
s’est donné, moi et mon gérant. Quand j’en aurai 100, j’en aurais peut-être une
douzaine là-dessus qui seraient bonnes et elles seraient toutes à moi. J’aime
mieux faire ça que de précipiter les choses et d’envoyer des chansons qui ne me
collent pas trop alors que j’aurais pu faire les miennes et qu’elles soient bonnes.
Je ne sais pas si ça va prendre un an ou plus. Ce dont je suis sûre et certaine,
c’est que ça ne sera pas à l’automne. Présentement, je suis en création. Tous
les jours j’écris une chanson. Si je ne suis pas capable de la finir en une
journée je vais la finir le lendemain, à part les journées où je suis sur la
route et que j’ai des shows à faire, là c’est un peu impossible. Ce à quoi les
gens peuvent s’attendre? : Je pense que ça va être fidèle à la mélodie de
Sarah sans sourire. Un peu de blues, un peu de folk et les textes sont
importants. Je vais essayer de rester dans la simplicité au niveau des
arrangements, de la musique… Pour avoir quelques choses de bien mélodieux et
rythmé!
M :
Quels sont les possibles collaborateurs avec qui tu vas travailler sur cet
album-là?
S :
Présentement, je ne suis plus avec Productions J depuis un mois. Je suis avec GMG,
mon gérant est Gregory Charles. C’était lui qui était censé être mon
réalisateur, donc pour l’instant c’est lui qui va faire le paquet au
complet. Pour l’instant ce qu’on compte faire c’est aller en studio pour
enregistrer les chansons tranquillement pour voir tous les options qu’on peut
avoir avec toutes les chansons. J’ai aussi une chanson que c’est Nelson Minville
qui a écrit le refrain et qui risque de se retrouver sur l’album. Sinon, j’ai
une chanson d’Alexandre Poulin que j’aime vraiment beaucoup et que
j’aimerais utiliser, mais ça reste à voir encore.
M : En terminant, où est-ce qu’on peut te voir cet été?
S : Je serai le 6 juillet au parc du havre du souvenir à
l’Islet-sur-mer. Le 10 juillet, je vais
faire une chanson avec Noir silence au festival d’été de Québec. Le 13 juillet
je serais à un spectacle spécial retour dans le temps, comme on peut dire.
Avant je faisais du chansonnier, donc je vais faire du répertoire de bar, au
St-Louis à l’Apocatière. Le 20 juillet j’ai un show à l’expo de St-Pascal, Kamouraska. Et je fais un show en trio avec une pianiste et un batteur, où je
vais faire plusieurs compositions, des nouvelles chansons et des chansons qu’on
m’a vu chanter dans Star Académie. Et le 8 août à Sorel-Tracy si je ne me
trompe pas.
M : Gros été! Merci beaucoup Sophie!
En terminant, voici une des premières performances de Sophie à Star Académie, que j'adore!
Entrevue par: Martine Boucher
Crédit photo (1): Twitter de Sophie
Crédit photo (2): Martine Boucher
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