Aux frontières du rock et du doux avec Vincent Vallières


C'est devant une salle comble du Métropolis que Vincent Vallières a fait sa rentrée montréalaise jeudi soir en nous présentant principalement les pièces de son plus récent opus Fabriquer l'aube en plus de morceaux issus de ses albums précédents. Paru il y a quelques mois seulement, l'album Fabriquer l'aube aux sonorités rock, folk et par moment country connaît déjà un franc succès dans la province.

Avec toi, une chanson de son nouvel album, a ouvert le bal de manière électrisante. Déjà à cet instant, on pouvait constater la contagieuse énergie dégagée par Vincent Vallières, guitare électrique à la main et porte-harmonica autour du cou, et de ses trois musiciens, soit ses complices depuis toujours. Accompagné d'Andre Papanicolaou à la guitare et au piano (qui a d'ailleurs assuré la première partie de Vincent Vallières), de Michel-Olivier Gasse à la basse et de Simon Blouin à la batterie, l'auteur-compositeur-interprète a enchaîné avec la pièce En regardant finir le monde pour ensuite s'adresser au public en salle. Il y est allé d'un monologue humoristique relatant les diverses péripéties auxquelles nous faisons face quand vient le temps de nous préparer pour nous rendre à un spectacle, faisant bien rire les spectateurs. Ces derniers se sont d'ailleurs joints au chanteur lors de la pièce suivante, Le temps passe (tiré de son album Chacun dans son espace paru en 2003), en chantant en chœur le refrain de celle-ci.

Au début de leur carrière, Vincent Vallières raconte que ses amis et lui s'étaient promis de ne jamais écrire ni des chansons d'amour, ni des chansons d'espoir ni des chansons soi-disant ennuyantes avant de nous présenter une à la suite de l'autre: la touchante ballade Lili écrite pour sa fille; Le repère tranquille, soit une chanson d'amour et La chanson de la dernière chance, une autre remplie d'espoir. Comme quoi les aléas de la vie l'ont mené à écrire sur des thèmes autres que sur la mort, la pollution et le mal-être, se remémore-t-il avec humour.


Voulant rendre hommage à l'artiste canadien Leonard Cohen, Vincent Vallières a interprété une version traduite en français de la mythique Everybody knows surprenant d'une bonne façon les gens présents. Pour la première de sa tournée, l'artiste a ensuite pu compter sur la présence du musicien Olivier Langevin qui est venu l'accompagner lors de L'amour c'est pas pour les peureux et Stone, apportant une touche endiablée de rock à la scène. Artiste polyvalent qu'il est, Vincent Vallières a poursuivi avec les chansons Asbestos et Fermont en mentionnant que leurs histoires ne devaient pas être oubliées; une performance sans artifices, mais avec simplement l'auteur-compositeur et sa guitare acoustique sur la scène.

Finalement, pour le rappel, Vincent Vallières et ses musiciens sont revenus sur la scène en lançant aux spectateurs du parterre quelques petits cadeaux de circonstance à la veille de la St-Valentin avant d'entamer Février et En attendant le soleil. Le chanteur a conclu, au grand plaisir de tous, avec la très populaire On va s'aimer encore, ne laissant personne dans la salle indifférent à l'envoûtante mélodie de la pièce.

Pour connaître toutes les dates de spectacle de la tournée, visitez: vincentvallieres.com


Article et photos par Stacy Rajarison

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