Article par Karianne Falcon
Photos par Andreanne Coggins
Mardi soir dernier, la Cinquième Salle de la Place des Arts sâanimait avec Ãtienne Drapeau,
qui y faisait sa grande rentrée montréalaise. Au rendez-vous : Un
spectacle inédit combinant les chansons de son cinquième album, intitulé Tâes toute ma vie, paru en septembre
2014, ses pièces à succès et des surprises qui en ont mis plein la vue.
Ãtienne, qui entamera
sa douzième année de carrière en 2016, dévoile aussi sur son plus récent album
le caractère sensible et fragilisé des relations et conquêtes amoureuses avec
des chansons telles que Juste un pâtit
texto, qui révèle la déception dâun amour à sens unique, Je voudrais juste savoir si tu mâaimes
et Les femmes sont si compliquées,
extrait de son album paru en 2011. Dans cette même énergie, le chanteur de 36 ans, qui travaille actuellement à son premier opus en espagnol, a offert en
exclusivité à la foule la chanson dâorigine espagnole, Darte Un Beso, quâil a reprise en duo avec la chanteuse française
Lola Dargenti. Une très belle pièce aux ambiances suaves qui traduit le souhait
de reconquérir lâêtre aimé. Toujours en espagnol,
lâauteur-compositeur-interprète a performé le titre Eres Mi Reina, qui se veut lâadaptation de la chanson Tâes ma femme,
tâes la plus belle de
lâalbum Paroles et
musique, lancé en 2010.
Pour lâoccasion, il avait fait appel à  une danseuse professionnelle et à la troupe de
danse Fuego Latino de Laval, qui ont mis le feu à la salle avec quelques petits
pas de danse latinos, tous un peu éparpillés sur le parterre de lâauditorium.
Poursuivant sur une note de nostalgie, remplie
dâhumilité et de fragilité, Ãtienne, à titre de porte-parole de la Fondation Au
CÅur du Monde de lâHôpital Sainte-Justine, a rendu hommage, dans une combinaison
voix-piano, aux enfants atteints de maladies du cÅur dont les jours sont
compter avec le morceau Réparer les
cÅurs
qui, par la justesse et la sensibilité des mots a fait verser des larmes et a
bien entendu fait lâunanimité auprès du public. Tout comme le titre Jâen veux pas dâton paradis, qui se veut un
hymne à tous les parents atteints du cancer qui, devant la maladie, se voient
dans lâobligation de dire aurevoir à leurs enfants beaucoup trop tôt et à faire
une croix sur tout ce quâils auraient aimé avoir le temps de faire avec eux.
Sans doute là , lâune des chansons coup de cÅur de la soirée. Toujours dans un
vent dâhumilité et dâhumanité, lâancien hockeyeur a livré en prestation le
morceau Emmène-moi, un clin dâÅil
à notre monde rempli de guerres, de rivalités et de souffrances, ainsi que la
pièce Le monde est beau, tiré de lâalbum
du même titre,qui se veut dans le même esprit, accompagnée cette fois de
lâharmonica.
Parallèlement à ces histoires dâamour et Ã
ces préoccupations sociales, le chanteur a remercié en chanson ses parents,
Jean-Pierre et Claire, pour tous les sacrifices quâils ont faits et pour tout
le support quâils lui ont apporté dans sa carrière musicale, à travers la
chanson à mon père et ma mère, et a présenté
la chanson Les Artistes, quâil a
co-écrite avec son père, laquelle témoigne
des amitiés des chansonniers. Séducteur comme personne, Ãtienne ne pouvait
faire autrement que de terminer cette soirée aux ambiances chaleureuses,
festives et intimes avec lâune des pièces les plus romantiques de tous les
temps, attention : SAVE THE LAST DANCE FOR ME du crooner canadien Michael
Bublé. De quoi faire faire des beaux rêves à toutes les femmes présentes dans
la salle.
Non seulement, Ãtienne a parlé avec ses tripes,
en toute sobriété, pendant la soirée en nous faisant part de sujets qui lui
tiennent à cÅur par le biais de ses pièces musicales, mais nous a rappelé
lâhomme attachant et engagé quâil est, sans oublier son côté funny boy. Tout au long de son spectacle, il a
interagi avec le public et a présenté quelques-unes de ses pièces avec des
petites mises en scène. Par exemple, pour introduire le morceau Le grand livre de lâamour, il y est allé
comme suit : « Pour la prochaine chanson, jâaurais besoin dâune noire,
dâune blonde, dâune brune et dâune rousse⦠Jâai oublié, la grise, est-ce que
jâai une grise? Je vais vous expliquer le grand livre de lâamour maintenant que
jâai toutes ces femmes devant moi.» Puis, tout au long de la chanson, il sâest
adressé personnellement aux femmes quâil avait sélectionnées. Avant
dâinterpréter le titre Marie-moi, il a demandé
la participation dâun futur marié. Il a invité le public à chanter avec lui et
à prendre un selfie collectif. Mais
la palme dâor du meilleur gag de la soirée revient au moment où il a simulé un
appel téléphonique de sa blonde, Myriam Côté, lâinterprète dâAvril Robinson
dans la série Unité 9, en réalité présente dans la salle de spectacle, et où il
a dit : « Attends seconde, câest blonde. Faut que je réponde, si je veux
pas finir assassiné noyé dans une toilette», faisant référence à la fin
tragique quâa fait connaître le personnage dâAvril à lâintervenante Agathe
Boisbriand, incarnée par Mariloup Wolfe, dans lâémission. Bref, câest une
soirée conviviale et élégante à laquelle ont eu droit les spectateurs assistant
à cette première médiatique.
Vous pouvez vous procurer lâalbum Tâes toute ma vie sur ItunesÂ
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