Article par Martine Boucher
Combien de fois j'ai dit : '' Moi quand je serai enceinte, je (ne) ferai (jamais) ci ou cela...'' ?
Et combien de fois j'ai entendu les femmes autour de moi faire la même chose?
Beaucoup trop de fois!
En même temps, ce n'est pas mauvais ou négatif. Loin de là! Au contraire, c'est bien de se mettre dans une situation et d'imaginer comment nous la vivrons; faire de la visualisation! Une fois dans la situation par contre, parfois notre vision change. Ça ne se passe pas toujours comme nous l'avions imaginé. Des fois, c'est plus difficile ou plus facile que ce qu'on croyait.
À l'aube du début de ma 30e semaine, j'ai eu envie de vous partager ce qu'étaient mes attentes avant que je tombe enceinte et ce qui s'est avéré être ma réalité.
Je tiens à préciser que j'ai l'immense chance d'avoir une belle grossesse: pas de nausées, pas de douleurs quelconque qui m'handicapent... Je veux donc être bien claire, le but de ce texte n'est pas de vous faire sentir coupable d'une quelconque façon si vous ne le vivez pas comme moi. Le but est surtout de faire une cocasse comparaison entre mes attentes et la réalité. Comme quoi il ne faut jamais dire jamais! :)
1. Moi, quand je serai enceinte, je vais faire du sport pour me garder en forme.
Résultat: J'ai tenu parole!
Je ne me décrirais pas nécessairement comme une personne ultra-sportive, mais pour moi, le sport prend quand même une place importante dans ma vie. Je suis fan de sports aquatiques. Depuis toujours, on entend que le sport pendant la grossesse a différents bénéfices, dont celui de faciliter l'accouchement. Pour moi c'était clair : quand j'allais être enceinte, je devais faire un sport d'eau (aquaforme, natation, peu importe...).
À ma 20e semaine environ, j'ai commencé un cours d'aquaforme prénatal à la piscine Mathers de Saint-Eustache. Deux fois par semaine, je fais donc ce cours qui met l'accent sur le cardio, l'ouverture des hanches, la préparation du corps à l'accouchement et la facilitation de chacune des étapes de la grossesse. Un moment de pur bonheur! J'ai tendance à avoir des douleurs au niveau du nerf sciatique et le cours m'aide beaucoup à diminuer ce petit inconfort. Dans l'eau, nous pouvons faire des mouvements qui ne sont pas recommandés hors de l'eau, comme les sauts. En plus, l'eau diminue notre poids ressenti, ce qui fait en sorte qu'on se sent légère et libre, malgré notre grosse bedaine.
Présentement, je suis entre deux sessions de piscine. En attendant le début de la session d'automne, je me mets au cardio-bébé. J'ai enregistré une trentaine d'émissions de bébé-cardio diffusé à MATV. C'est un entrainement de 30 minutes adapté aux femmes enceintes et venant d'accoucher et qui vise le cardio, la musculation et les étirements.
Je pense sincèrement que rester active tout au long de la grossesse diminue les risques de bobos. Par expérience, les jours où j'étais moins active, je sentais davantage d'inconforts. Juste le fait de prendre une marche de 15 minutes peut faire toute la différence.
2. Moi, quand je serai enceinte, je vais toujours bien manger.
Résultat: Je n'ai VRAIMENT pas tenu parole
Un peu plus d'un an avant le début de ma grossesse, j'avais pris un virage santé. Je m'alimentais beaucoup mieux. J'avais cessé de manger de la viande, je prenais un smoothie par jour et j'intégrais divers nouveaux aliments nutritifs à mon alimentation. Un virage qui me faisait beaucoup de bien et pour lequel j'avais développé une véritable passion. Il était évident que je me disais qu'une fois enceinte, j'allais poursuivre ce régime alimentaire et même redoubler d'ardeur question d'offrir à mon bébé les aliments les plus nutritifs possible.
La réalité étant ce qu'elle est, lors de mon premier trimestre, mon corps rejetait tous les smoothies que je pouvais lui donner. Qu'ils soient rouges, jaunes ou verts, aucun ne passait bien! Je mangeais beaucoup de petites carottes et de petits fruits, mais les pommes étaient très difficiles à digérer. Ma consommation de fruits et légumes a alors diminuée. Heureusement, au deuxième trimestre mes envies de smoothies sont revenues, mais je suis beaucoup moins assidue.
Moi qui adore cuisiner, j'avoue qu'enceinte je n'ai ni l'envie, ni l'énergie de cuisiner. Je prends ce qu'il y a de plus simple à faire ou je mange ce que mon chum cuisine. Vous comprendrez donc que le régime végétarien a pris le bord! Contrairement à ce que peuvent dire plusieurs, non je ne mange pas de viande parce que j'ai des manques alimentaires. Au contraire, ma prise de sang lors du premier trimestre alors que je mangeais encore végétarien, était parfaite. Mon taux de fer était élevé et je ne manquais d'aucune vitamine. Si j'en mange c'est uniquement par paresse (disons-le!). Être végétarienne me demandait quand même une certaine recherche, de faire l'épicerie plus fréquemment et plus d'heure en cuisine. Après la naissance de bébé, je verrai si je reprendrai mes bonnes habitudes ou si la paresse continuera d'avoir le dessus sur moi... Pour le moment, c'est le festival des pizzas congelées, des kraft dinner, des grillades et des sandwichs vite-faites... Je ne mange pas que de la ''scrap'' mais disons que ça fait partie intégrale de mon alimentation ces temps-ci. Parfois, je me sens mal pour bébé, mais je me dis qu'il prend tout le meilleur des aliments et me laisse le reste... Ceci dit, j'ai très peu de rages alimentaires et je mange très peu de fast-food, sauf un petit Subway ici et là!
3. Moi, quand je serai enceinte, je vais prendre soin de moi et essayer d'être toujours à mon meilleur.
Résultat: Je n'ai pas tenu parole
Avant ma grossesse, j'adorais regarder la mode en matière de vêtement de maternité. Les vedettes sont tellement toujours belles avec leur bedaine bien ronde et leurs vêtements tendances! Mais moi, je n'ai ni leur budget, ni leur styliste... :(
Les deux premiers trimestres ont bien été. Je pouvais encore porter mes vêtements normaux. Mes chandails lousses et longs, mes robes, mes leggings... Seuls mes pantalons ne me faisaient plus depuis ma 8e semaine de grossesse. Puis, au 3e trimestre, c'est devenu plus compliqué! Mes robes étaient maintenant trop courtes, mes chandails semblaient déformés sur moi et mes leggings sont devenus serrés. Merci aux filles de mon entourage qui m'ont prêté du linge de maternité, parce que ce n'est pas donné pour des vêtements que tu ne remettras peut-être jamais. Je n'ai toutefois pas eu le choix d'aller magasiner quelques morceaux pour me rendre jusqu'à la ligne d'arrivée.
Aussi, on entend souvent que la grossesse rend les femmes rayonnantes. Leurs cheveux et leurs yeux sont brillants comme jamais! Eh bien!!! J'ai surement manqué le train quand les rayons passaient parce que les hormones ne jouent pas du tout à mon avantage. L'acné a gagné mon visage et mon dos, rien de dramatique, mais disons que ma peau n'est pas à son meilleur. Mes cheveux sont ''grichous'' et ma pilosité a augmenté, (c'est injuste que ça pousse plus vite quand notre bedaine nous empêche de pouvoir l'entretenir).
Il y a des jours où l'envie me prend de me faire belle! Je me coiffe, me maquille et m'habille pour m'avantager! Je trouve ça si beau une femme enceinte et je me sens bien dans ma peau avec ma bedaine, pourquoi ne pas la mettre en valeur. Puis, il y a des jours où j'ai juste envie de me faire une couette et d'être en jogging...
4. Moi, quand je serai enceinte, je veux absolument faire un shooting photo de bedaine.
Résultat: J'ai tenu parole!
Un incontournable! Une première grossesse ça n'arrive qu'une fois dans une vie, on se doit d'immortaliser ce grand moment. Étant fan de photographie, je ne pouvais pas passer à côté. Par contre, le genre de photo en sous-vêtement, c'est moins mon genre. Il y a tellement de concepts intéressants, ce n'est pas l'inspiration qui manque.
J'ai donc rendez-vous avec Andréanne Coggins (photographe) en septembre prochain pour prendre des clichés de mon bedon bien rond avec papa. J'ai telllllllement hâte! Vous verrez certainement le résultat de cette petite séance.
5. Moi, quand je serai enceinte, je veux TOUT répertorier de ma grossesse.
Résultat: Je n'ai pas tout à fait tenu parole
Je suis le genre de personne à me faire une méga boite de souvenirs où je mets tout : mes billets de spectacle, mes billets de cinéma, mes cartes de fête, mes billets d'avion... Je me disais que j'allais faire pareil pour ma grossesse, mais à l'approche de mon 7e mois, je n'ai toujours pas de boîte souvenirs. Ceci dit c'est évident que ça changera à l'arrivée de bébé avec les bracelets d’hôpital, les photos, les empruntes et tout.
Par contre, étant quelqu'un qui aime et qui a besoin d'écrire, j'ai un petit carnet dans lequel j'écris à mon bébé. Un peu comme un journal de bord! J'y parle de mes rendez-vous médicaux, de l'annonce de la présence de bébé à ma famille, de mes maux et mes bonheurs... Ça me fait beaucoup de bien. J'y écris de façon ponctuelle quand l'envie me prend ou s'il arrive quelque chose de majeur...
Je pensais aussi prendre une photo par jour pour bien voir l'évolution de ma bedaine. J'en prends bien évidemment, mais vraiment pas à tous les jours, plutôt aux semaines.
J'aurais tout de même la tête et le cœur rempli de magnifiques souvenirs. Je me rend compte que parfois ce n'est pas le matériel qu'on garde qui nous rappelle les souvenirs, mais la façon dont on vit pleinement chaque moment.
6. Moi, quand je serai enceinte, je vais toujours parler à mon bébé et lui chanter des berceuses.
Résultat: Je n'ai pas tout à fait tenu parole
Certaines sont très à l'aise de parler à leur bébé dès les premières semaines de grossesse, pour moi ça n'a pas été le cas. Disons que je trouvais ça bizarre de parler à mon ventre alors qu'il n'avait pas grossi et que je ne sentais pas encore bébé. Quand j'ai commencé à le sentir, j'ai créé un lien plus fort. J'ai commencé à lui parler quand je me retrouvais seule, surtout en voiture. Je lui parle surtout de ce que je suis en train de faire (Exemple: On s'en va à la piscine bébé-loup!).
C'est vraiment quand il s'est mis à bouger que notre lien s'est développé. Le soir quand je me couche, c'est notre moment à nous deux. Il se met à gigoter! On dirait qu'il fait son petit spectacle juste pour sa maman. Quand quelqu'un d'autre essai de le sentir, il fait son timide!
Malgré tout, je ne peux pas dire que c'est encore concret comme lien. Ça commence bien sûr à l'être de plus en plus que les semaines avancent et que les articles de bébés envahissent notre maison, mais c'est encore très abstrait! Peu importe, je sais que le jour où je le tiendrai dans mes bras pour la première fois, je développerai le lien le plus fort que je n'aurai jamais avec quelqu'un d'autre.
7. Moi, quand je serai enceinte, je ne m’empêcherai pas de rien faire.
Résultat: J'ai tenu parole!
« Lève pas ça! », «Mange pas ça!», «Repose-toi!» ne sont que quelques phrases qu'on se fait dire à la seconde où notre entourage sait qu'on porte bébé. Ça vient bien sûr d'une bonne intention, mais...
Quand notre corps nous permet de continuer nos activités habituelles sans dérangement et qu'on peut encore se permettre de faire toutes les tâches que nous sommes appelés à faire en une journée, pourquoi ne pas les faire? Au travail, comme à la maison, j'ai continué de vivre comme avant. Évidemment, je ne levais pas de charge énorme, mais j'ai toujours continué de soulever les sacs d'épicerie, les boîtes lors de mon déménagement et autres poids raisonnables. La vie continue quoi!
L'alcool! Ah l'alcool! Pas que je sois une alcoolique assidue, mais être enceinte en plein été c'est aussi être entourée d'amis qui prennent un verre à un bbq ou une sangria sur le bord de la piscine. Ma grossesse m'a permis de découvrir les bières sans alcool. Merci à Becks et Budweiser d'avoir créé une bière sans alcool qui est bonne au goût! Les mousseux et les vins sans alcool m'ont aussi dépanné de très belle façon! La cidrerie Michel Jodoin fait d'excellents moûts de pommes à saveurs diverses qui sont savoureux! (coup de coeur pour celui aux litchies)
Pendant ma grossesse, j'ai fêté jusqu'aux petites heures du matin au bachelorette et au mariage de mon amie, j'ai été dans des spas (Et oui! Sans remous...), j'ai faits du kayak et du paddleboard, j'ai été dans des spectacles divers, j'ai voyagé à Las Vegas, j'ai déménagé... Bref, j'ai continué à vivre ma vie telle que je la vivais auparavant. C'est sur que j'étais prudente, le but n'étant pas de mettre ma grossesse en péril, mais juste de continuer à vivre et d'avoir du fun.
Les neufs mois d'une grossesse sont remplie de haut et de bas au niveau de l'énergie, quand on a de l'énergie je pense qu'il faut en profiter. C'est la plus belle aventure d'une vie. On doit la vivre pleinement!
8. Moi, quand je serai enceinte, je créerai une chambre Pinterest pour mon bébé.
Résultat: en cours, mais je peux dire que j'ai pas mal tenu parole
La déco pour les chambres de bébé, c'est tout un monde fantastique! Regardez les images sur internet et vous aurez des idées pour faire les chambres d'une trentaine de petits loups. :)
Moi, j'ai choisi un univers simpliste composé de blanc, de bleu et de jaune. Je ne suis pas très thème; une chambre à l'effigie de Mickey mousse ou une chambre où il y a des trains/papillons partout, ce n'est pas trop mon genre.
J'ai créé beaucoup de décoration moi-même. Inspirée par Etsy ou Pinterest, j'ai recréé de petites œuvres d'art à mini-budget. C'est très inspirant et motivant de travailler pour son bébé!
Je vous partagerai le résultat final très bientôt.
9. Moi, quand je serai enceinte, je ferai appel à la médecine douce.
Résultat: J'ai tenu parole!
Ostéopathes, Chiropraticiens, acupuncteurs... La liste est longue quand on parle de professionnels capables de faciliter votre grossesse et votre accouchement! J'avoue que j'avais un faible pour l'ostéopathie, mais la vie a mis sur mon chemin une chiropraticienne de talent (Anne) que je consulte depuis maintenant 1 mois et demi à la Clinique chiropratique Kingsbury à Saint-Eustache. Elle utilise la méthode Webster, qui a pour but de rétablir la position du bassin et du corps dans son ensemble afin de laisser plus de place au bébé dans sa croissance et pour faciliter l'accouchement.
Personnellement, on travaille mon nerf sciatique, mon bas de dos et les muscles du bas-ventre. Elle peut traiter les reflux gastriques, les cas de siège et plus encore. Elle peut également traiter votre bébé lorsqu'il naîtra (problème d'allaitement, reflux...).
Il est possible de vivre notre grossesse sans douleur. Pour ce faire, il y a une foule de possibilités. On peut essayer les différentes options et choisir celle qui nous convient davantage ou bien, on peut faire appel à plusieurs professionnels en même temps qui ensemble formeront l'équipe gagnante. Osez!
10. Moi, quand je serai enceinte, je veux faire les cours prénataux avec mon amoureux.
Résultat: Je n'ai pas tout à fait tenu parole
Les cours au CLSC, ce n'est pas pour tout le monde! Nous, ça n'entrait tout simplement pas dans nos horaires. Nous avons donc choisi de faire un seul (ou deux, nous sommes en réflexion) cours privé avec une accompagnante à la naissance dans lequel on abordera l'accouchement. Le cours se fera chez nous et nous serons seuls avec l'accompagnante. Elle est disponible de jour, de soir et les week-ends, ce qui rend le tout beaucoup plus accessible surtout avec les horaires rotatifs de mon amoureux. Nous ferons peut-être aussi le cours sur les soins post-nataux, mais pour le moment nous focussons sur l'accouchement. Nous avons la chance d'avoir beaucoup de parents dans notre entourage, ce qui nous permet d'avoir beaucoup d'informations sur la grossesse et ses aléas.
Mon chum n'est pas encore convaincu de la pertinence de ces cours, mais je suis certaine que quand il fera le cours, ce sera lui qui posera le plus de question. Après tout que savons-nous sur un accouchement...
Vous pouvez trouver différentes accompagnantes offrant ce genre de cours sur le net et même sur Facebook. Nous, nous avons opté pour Krystel Leroux. Nous ferons le cours en septembre ou octobre. Et c'est abordable!